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    Causan fut de son temps un illustre ingénieur dont les travaux participèrent activement au développement de l’automobile en France.


    Ce diplômé des Arts & Métiers avant d’être lui-même constructeur automobile fut remarqué par l’ingéniosité dont il fit preuve lors de ses séjours chez les grands noms de l’automobile de l’époque.


    C’est à lui que la maison Delage doit son fameux monocylindre grâce auquel la voiturette de la marque remporta à Dieppe le Grand Prix de l'Automobile club de France.

     

     

     

     


     On le retrouve aussi dans le nautisme où il mit au point les moteurs de la vénérable firme Panhard –Levassor  qui firent sensation au célèbre meeting de Monaco avec leur distribution à soupapes en tête.

     

     

     

     

    Au lendemain de la Grande Guerre et après un séjour aux Etats-Unis chez Ford,  Némorin Causan  crée son bureau d’études mécaniques sis au 8 chemin du Tertre à Suresnes   pour répondre à la demande des petits constructeurs en matière de motorisation.

     

     

     

     

     

     


    Parmis ses réussites, on retrouve ceux prodigués à la firme Bignan dans la conception du modèle de course 3 litres qui survola le Grand-Prix de Corse avec l’habille Guyot.

     

     

     

     

    Parallèlement à ses études pour Corre-La Licorne, La Perle et Citroën, il  lance en 1922 son propre cyclecar qui ne tarde pas à se faire remarquer en compétition notamment au circuit des routes pavées. 

     

     
     

    De nombreux exemplaires sortiront des ateliers du 87 route de la Révolte à Levallois-Perret car le monocylindre 2temps de 350cm3 qui l’anime est un des plus petit de la production de l’époque, il s’avère être une  véritable réussite preuve de l’excellente connaissance en ce domaine de Némorin Causan.

     

     

     

     

     

     

    Cependant dès 1924, Causan perçoit que les cyclecars sont condamnés à court terme en raison de la montée en puissance des modèles populaires des grandes marques et pour éviter la déroute annoncée il revient à son bureau d’études.

     

    Causan collabora aussitôt avec le Docteur Etchegoïn pour la réalisation d’un vaillant bicylindres nautique de 1.5 litres développant 120ch caractérisé par ses doubles vilebrequins et ses pistons opposés.

     

     


    Ce moteur particulièrement performant fut à l’origine du plus grand « coup » de l’agence « Causan »  puisqu’à la suite de ce dernier furent réalisés de très puissants moteurs polycylindriques dont la licence fut vendue au groupe américain  Westinghouse mettant ainsi son inventeur à l’abri du besoin.

     

     
     

     

     

     

    Ce subit confort n’arrête pas notre ingénieur qui reste particulièrement actif dans le domaine automobile où on le retrouve en 1925 avec le dépôt d’un brevet de procédé anti-shimmy  consistant à monter différemment les amortisseurs existants afin d’éviter les mauvaises oscillations du train avant de gauche à droite qui pouvaient s’avérer gênantes voir dangereuses. 

     

     

    A la suite d’un procès perdu à propos de ce brevet, Causan se retira discrètement de la scène automobile préférant se tourner sur des études aussi diverses que l’urbanisme, les transports stratosphériques ou les insectes avant de disparaître dans le plus grand anonymat en Egypte quelques années plus tard.

     

     


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