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Automobiles BARDON_France
La maison Bardon fondée en 1885 est avant tout une entreprise d’électricité qui mis au point un système de lampes à arc qui fit la réputation de l’entreprise dans l’éclairage public aussi bien en France qu’à l’étranger notamment au Vénézuela où en Suisse.
La renommée de l’entreprise est telle qu’on lui confie en 1900 l’éclairage de l’Exposition Universelle à Paris.
En 1899, Louis Bardon décide d’explorer l’univers automobile en présentant une voiturette au châssis acier siglé Le Creusot et animé par un moteur Brillé.
Rapidement, il remarque que son automobile n’apportait rien de nouveau aux standards de l’époque.
Dès 1900, cet inventeur et son ingénieur en chef Raymond Stern s’engagent dans une recherche frénétique destinée à améliorer le quotidien automobile.
Une de leurs innovations est d’équiper pour la première fois une automobile d’un compte-tour gradué en « centimètre d’eau » car placé sur le circuit de la pompe de circulation !
Cette pompe était en lien direct avec le moteur dont les tours jouaient sur la pression d’eau, cela permettait non seulement au chauffeur de s’assurer du bon fonctionnement de ces deux organes mécaniques mais aussi de choisir le meilleur moment pour changer de vitesses une application très judicieuse pour l’époque.
A la demande du gouvernement français qui souhaitait déjà en 1900 trouver un palliatif à l’usage du pétrole raffiné, certains constructeurs automobiles se penchèrent sur la question.
Parmis eux le société Bardon qui s’intéressa tout particulièrement au fonctionnement des moteurs par alcool, un carburant stratégique dont l’approvisionnement était quasiment autosuffisant dans l’Hexagone.
L’inconvénient de l’alcool dénaturé pur était cependant important car avec le temps il attaquait le siège des soupapes qui rouillait précocement.
L’ingénieur Raymond Stern fut ainsi chargé de trouver des solutions pour améliorer la détente des gaz en étudiant leur marche et éviter la condensation de l’alcool source d’encrassage à l’origine de trop fréquents problèmes d’allumage.
Le résultat fut la mise au point d’un moteur horizontal mixte utilisant aussi bien le pétrole que l’alcool et dont les performances furent saluées par la presse à l’issue de différents concours alors très en vogue en ce début de siècle.
La firme après de multiples essais adopta le carburateur « Le Blon » qui remplaçait les pointeaux ordinaires par une bille obturant ainsi de manière optimale l’arrivée d’essence ou d’alcool quelque soit l’oblicité du moteur.
Nec plus ultra à l’époque, le moteur Bardon disposait lors de sa mise en route d’un verrouillage automatique évitant tout retour en arrière de la manivelle lorsque la manette d’avance d’allumage n’était pas logée dans son cran.
Louis Bardon, électricien de talent, revisita le magnéto jusqu’alors réservé aux grosses cylindrées pour établir un nouveau modèle efficace et adaptable aux plus petites cylindrées dont l’approvisionnement en charge électrique dépendait jusqu’alors exclusivement d’une bougie au comportement pour le moins instable.
Le magnéto Bardon en adaptant proportionnellement son étincelle à la taille de la bougie du moteur rendait ainsi possible une optimisation de l’allumage même sur une motocyclette bref une évidente avancée.
Cette recherche énergétique fut aussi à l’origine d’une avancée technologique sur les moteurs horizontaux qu’on appela « Système Bardon »
Le « système Bardon » apportait au moteur horizontal un équilibrage qualifié d’absolu par les critiques de l’époque.
En effet, la Société Anonyme d’automobiles et de traction Bardon était parvenue non seulement à supprimer les trépidations de la caisse mais surtout à réduire complètement les vibrations continuelles auxquelles étaient soumises les pièces du moteur leur garantissant ainsi une durée de vie bien supérieure à ce que pouvaient promettre les meilleurs moteurs horizontaux concurrents et ce quelque soit le nombre de cylindres.
Cela se traduisait pour l’automobiliste à des visites d’entretiens bien moins nombreuses et pour le mécanicien à un confortable gain de temps.
L’équilibrage « absolu » était obtenu par l’interaction de deux principes dont l’explication est la suivante :
Tout d’abord, Raymond Stern opposa les efforts dus à l’inertie des pistons aux autres mouvements horizontaux telles ceux des bielles afin qu’ils se neutralisent.
Il repensa ensuite les composantes verticales présentes sur l’axe des manivelles via un nouveau calcul de proportion afin de compenser leur actions par des masses opposées.
La somme de ces deux actions permis ainsi de réduire les réactions mécaniques qui étaient alors absorbées dans la masse du moteur n’influant ainsi plus sur les supports de ce derniers et par voie de conséquence sur le châssis non plus.Le système Bardon fut vendu à de nombreux constructeurs automobiles assurant ainsi à la firme un honorable retour sur investissement d’autant plus appréciable que la firme ne fit pas fortune avec ses propres automobiles dont la production ne dépassa pas une cinquantaine d’exemplaires jusqu’à ce que Louis en 1903 cède sont usine de à un certain Mr Richard qui aidé par le Baron de Rothschild lancera avec succès la firme UNIC.
Après ce bref épisode automobile, la firme Bardon parti s’installer à Clichy pour y poursuivre son activité de construction de matériel électrique et d’horloge murale qui perdura jusqu’à la fin des années vingt.
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Commentaires
1LabrocagegeSamedi 24 Décembre 2011 à 09:56Bonjour, je suis brocanteur et je suis en pourparler d'acquérir 3 lampes Bardon de 1907 identiques à la photo n°5. Elles sont neuves et encore dans leur emballage d'origine. Connaissez-vous la valeur de ces lampes ? Merci !RépondreC'est un site super que le votre !! Je n'ai jamais vu autant de "très" anciennes voitires autant que sur ce site. Le informations sont très interessanes et surtout très rares. Merci beaucoup de nous partager cette passion et ces infos. Bonne continuation.
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