• Automobiles Clément ADER_ Levallois-Perret_ France

     

     

    Levallois-Perret fut très longtemps une ruche  d’activités diverses ayant trait avec l’automobile et c’est tout naturellement sur cette piste que nous nous dirigeons aujourd’hui.

     

     

     

     

     

     

     

    Le 98 rue des Cormeilles abrita les locaux industriels de la « Compagnie industrielle des Téléphones » dirigé par un illustre personnage dont le fait d’arme le plus spectaculaire se produisit  le 14 octobre 1897.

     

    Ce jour là, une machine inspirée de la chauve souris roussette s’affranchi quelques instant de la gravité terrestre, à ce moment là Clément ADER réussi l’envol du premier avion, l’Eole.

     

     

     

     

     

    Ce pionnier de l’aéronautique fit sa fortune dans un autre domaine puisqu’il devint un acteur incontournable de l’installation de lignes téléphoniques notamment à l’Opéra Garnier  ou dans les ministères de la République.

     

     

     

     

     

    Cette aisance financière l’amena à s’intéresser de plus près à l’automobile naissante en débutant une activité de motoriste avec de vaillants V2 avant de créer dès 1900 la « Société des Automobiles ADER ».

     

     

     

     

     

     

    La première ADER est une 6cv légère dont le châssis tubulaire permet de cantonner le poids en dessous des 500kg  apportant ainsi à l’auto une certaine vivacité.

     

     

     

     

    Une 15cv dotée d’un V4 issu de l’accouplement de deux V2 verra le jour un an plus tard ouvrant ainsi à la firme le marché des automobiles familiales.

    Le châssis en tôle emboutie permettra à l’automobile restée légère de conserver son dynamisme

     

     

     

     

    La compagnie se fait remarquer en communiquant avec des publicités mettant en scène des situations humoristiques qui font alors le bonheur des lecteurs des premiers journaux automobiles de l’époque.

     

     

     

     

     

    Afin de participer en 1903 à la course Paris-Madrid, la firme met au point le premier moteur V8 de l’histoire en couplant 4 moteurs V2 en deux blocs.

     

    La bonne tenue des bolides ADER lors de cette course qui s'arrêta à Bordeaux prouvera une nouvelle fois la fiabilité et le sérieux de l’entreprise qui attire dès lors l’intérêt des fameux fonds d’investissement britannique qui écumaient la l’hexagone de la belle époque.

     

    En 1905, la « Compagnie industrielle des Téléphones » cède sa filiale automobile à un groupe d’investisseurs anglais qui standardisent les procédés de fabrication de la nouvelle « Société Anonyme des Automobiles ADER Limited » .

     

    Les moteurs V2, V4 et V8 avaient la particularité d’avoir des composants absolument identiques et par conséquent parfaitement interchangeables.

     

    Les deux années de gérance anglaise consolidèrent la santé financière de la marque qui fut distribuée à l’exportation sous la marque « PEGASUS ».

     

     

     

     

     

     

    L’aventure tourna court en 1907 lorsqu’une partie des dirigeants anglais cédèrent leurs parts à un financier de la City qui préféra la spéculation à la gestion d’un outil industriel sain et rentable.

     

    Pour une raison qui reste inconnue, la nouvelle direction d’Ader décida de cesser la production des moteurs en V qui était la marque de fabrique de l’entreprise pour s’approvisionner en moteurs en ligne ce qui acheva de dérouter la clientèle et même les plus fidèles se détournèrent des dernières automobiles ADER devenue dramatiquement banales !

     

                En quelques mois, la firme fut vidée de ces fonds propres et elle périclita corps et âme.


    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :